[RP] Où l'âme prend fin pour un repos éternel.

Sujet: [RP] Où l'âme prend fin pour un repos éternel. Lun 03 Oct 2011, 18:06

La route lui sembla longue à partir de la Cathédrale d'Arles jusqu'à Forcalquier. Enfin pas exactement le village mais une clairière au beau milieu des bois. Tout près d'un grand arbre et reposant aux côtés d'Hirene avait été creuser quatre trous destinés à accueillir les tombes de Callishane, Zarco, Fleure et Guillaume. Tout le long du voyage, torturée par trop de souvenirs envolés, Alexandra n'avait pas fermer l'oeil. Ainsi aux aurores arriva-t-elle à l'endroit choisit afin d'en examiner les lieux. La quiétude environnante lui semblait desormais morbide alors qu'elle avait auaravant toujours rechercher celle-ci la percevant comme un réconfort. À jamais en son coeur Forcalquier était détruit. Tant bien que ce village fut dévaster par les flammes, mais peu à peu ces villageois quittaient également la Terre. Jamais Alexandra n'aurait cru survivre à Callishane et sa famille et toujours avait-elle espérer qu'elle assiste à son mariage alors qu'elle n'en verrait jamais une pétale de rose. Jamais non plus Callishane ne l'avait abandonnée. Sa avait toujours été l'inverse et au moment où Alexandra avait une fois pour toute décider de s'établir pour ne pas repartir et à quitté de nouveau, c'était elle qui s'envolait. La vie était-elle ainsi trop courte pour ne jamais voir le jour et fleurir de nouveau ? L'appel à Dieu lui était cruelle, farouchement cruelle.

Se tenant debout devant les quatre trous creusés dans la terre, la jeune femme poussa un long soupire. Elle affrontait le néant qui se dressait sur sa route. Tout contre elle, le coffret qu'elle avait offert à son amie qu'elle serait fort dans ses bras comme si elle n'était pas prête à lui dire adieu. Et Hirene. Espéra-t-elle que de là-haut, elles veillent l'une sur l'autre.

Une fois de plus ses larmes commencèrent à perler sur ses joues, les yeux cernés, fatiguée, elle se laissa balancer au vent attendant l'arrivée des membres et amis de cette famille aujourd'hui déchirée avant de débuter la mise en terre ...

Retour sur la route.
Enfin.

Retour sur la route inverse.
Passage d'Arles à Forc.

Retour en famille.
Pourtant, famille diminuée.

Un oeil à Jen.
Une grimace contenue.
Elle a l'air à la fois pimpante et fatiguée.

Au moins, comme moi, est-elle en vie.

Il n'y a que quelques souffles pour compléter les nôtres..
Celui de tonton, celui de Tatinysa.. et celui du dernier doudou en date de ma petiote soeur.
Le mistral.

Dans les boîtes..
Pas un souffle.

Enième soupir.
Soupir d'un espoir d'une fin.
Sachant malgré tout que la perte n'en aura pas.

Mon p'tit coeur?

Sursaut violent.
Réveil.

Froncement de sourcils.
Mes mains fermées frottent mes yeux encore collés.

Et déjà le souffle maternel s'efface à nouveau, mais dans le calme cette fois.
Le silence des roues du carrosse, arrêté dans un coin de Provence sauvage.

On est arrivés?

Regard qui essaye de trouver celui de l'oncle, mais mes yeux sont pas encore en face de leurs trous.

La nouvelle l'avait anéantie.
Et même agenouillée devant ces trous fraichement creusés, elle n'arrivait toujours pas à le croire.

Depuis l'incendie et l'exode, plus rien n avait jamais été pareil.
Certains de ses amis avaient péris dans les flammes, d'autres s'étaient laissés mourir de chagrin, la majorité ayant été dispersée aux quatre coins de Provence...

Mad avait foncé tête baissée dans le travail. Une façon d'oublier ou de revivre différemment. Elle en avait perdu la notion du temps et avait trahi ses amitiés par trop d'indifférence involontaire pourtant...

Calli était son maitre d'arme, son amie, la raison qui tempérait l'impulsivité de la jeunette, la mère protectrice alors qu'elles avaient presque le même âge...
Calii c'était aussi la tavernière qui avait remporté le concours de hips, quand désespérée par la mort d'Hirène, elle s'était refugiée dans la boisson.

Mad se souvenait d'une chasse à l'ours, ou la belle cavalière munie d'une poêle à frire s'était jetée sur l'animal pour la protéger au péril de sa vie ...
Ou était Mad pour protéger son amie et sa famille quand elle en avait besoin ?
Des larmes silencieuses coulèrent de ses yeux, un revers de main pour essuyer ce chagrin mais pas le remord ...

Et puis un bal masqué à Forc, et un cavalier imprévu qui tournoyait sur la piste avec la brunette, et qui enleva son masque en révélant le sourire moqueur et radieux de Calli !

Des souvenirs à foison, une vie faite de complicité, de fou rire et de tristese aussi ...
Une vie riche en amitié partagée avec ceux qu'elle aimait, Beli, Celtane, et tant d'autres ...

Combien de fois avait elle dit à sa vieille complice "bientot on partira en voyage, promis !" ? Les haussements d'épaules de Calli qui savait mais qui laissait rêver Mad. Elles projetaient d aller voir des régions inconnues et lointaines, rencontrer de nouveaux visages ... Mais à chaque fois, Mad reportait la date ... des obligations de travail ... des contraintes ... et au final pour arriver à quoi ?
Ce grand voyage qu elles ne feraient jamais ensemble ...

Et voila Mad, n'osant quitter des yeux ces tombes dans lesquelles vont reposer Calli, Zarco et les jumeaux.

Juste un bref regard et un pâle sourire à la diaconesse présente, Alex, qui l'a baptisé dans la petite église de Forc, il y a bien longtemps maintenant ...
Mad n'était plus revenue à Forcalquier depuis l'incendie.
Même le paysage affichait le désespoir.
Les arbres calcinés se dressaient tout autour de la clairière miraculeusement protégée.
Hirène allait pouvoir accueillir et veiller sur sa famille, alors que les vivants n avaient pas pu le faire ...

Visiteur Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/09/2008

L'archevêque avait été attristé, blessé de la mort de la famille de Zarco. Il était déjà venu le cœur lourd, encore plus plombé par les ruines qu'étaient aujourd'hui Forcalquier.

Discrètement il salua Madnight et Alexandra, et se mit contre un arbre, pensif et triste.

La carriole bringuebalante des Querotte stoppe au pied d'un chêne encore noirci.

Celtane chante doucement une mélopée celte pour accompagner l'amie qui part avec certains des siens et pour bercer ceux qui restent.

Amiel cherche le sein, Manuit et la meute sont là aussi pour protéger et aimer.

Don sort les victuailles en silence, avec Cactus installe un repas froid pour tous.

Elle ne l'avait pas vu! Mad est là! Les yeux rougis se croisent.

OHHH! Ma Mad... Comme tu nous manques, comme vous nous manquez tous...Où sont nos rires et nos combats? Où sont nos chants et nos fantaisies?

Elle embrasse son amie et reste collée contre elle. Qu'il est difficile de revenir ici. La vie y était belle...Et Maintenant...

Soutenir ceux qui restent, se souvenir.

Monseigneur, je suis heureuse que vous soyez là, Alex va avoir besoin de votre force.

Pour le moment, je propose que tous se reposent un peu du voyage, et que les enfants mangent un peu même si l'appétit n'est pas grand.

Venez et souvenez vous de la championne du" Hips"!

La lune rousse éclaire la clairière, feuilles du début de l'automne bruissent au vent doux et l'eau de la cascade proche murmure.

Un sentiment de paix.

Un sourire.

Jen et toi le Sage venez vous restaurer un peu, je vous en prie.

La main se tend...

Un pigeon fourbu arrive après un très long voyage par delà les plaines , les vallons , les collines ...
Il se pose discretement sur une branche morte .
Le paysage autour de lui n'est que désolation , ses plumes en tremblent de peur et de tristesse mêlés .
Ses yeux ronds cherchent parmis les humains présents celui qui voudra bien le liberer de ce lourd message pendant à sa patte .
Ensuite il essayera de se desalterer à la riviere qu'il a aperçu en contrebas et peut être dans les decombres de ce village trouvera t'il quelques graines pour reprendre des forces et retourner près de sa maitresse ...

Citation :: Chers Rhys , Jeni
Chers tous .....

Mon coeur saigne en ce jour ...
Ne pas être là pour accompagner mon parrain Zarco , mon ami Calli et les jumeaux ..Ma petite Fleure ..alors que ceux ci vont rejoindre leur derniere demeure , près de notre amie Hirene ...
Les larmes ne pourront jamais effacer ce qui s'est passé ....dans ma maison en plus ....
Je pense que vous ne pouvez même pas imaginer toute l'horreur que ce fut pour moi et celà me hantera ma vie durante ...
Je n'etais plus là pour empêcher cette attrocité , moi qui chaque fois remettais mes voyages , cette fois j'aurai du le faire et je ne l'ai pas fait ...

Mon esprit ne cesse de revoir les moments bénis de notre vie à Forcalquier , tous ces moments à rire , à s'amuser , à plaisanter , à danser , à prendre des bains dans la fontaine ....
Même les moments plus douloureux que nous avons vecus ensembles me sont chers .
Mon dieu que ce temps passé me manque , la vie nous à tous eloignés les uns des autres et pourtant pas un jour sans que mes pensées n'aillent vers l'un ou vers l'autre d'entre vous tous ...

Le pire c'est d'être loin de vous , ne pouvoir assister à ce dernier hommage , ne pouvoir leur dire au revoir de vive voix ,ne pouvoir se soutenir mutuellement , ne pouvoir pleurer librement et caresser du bout des doigts cette terre qui desormais va les acceuillir .

Je suis loin ...Si loin ... Mais si proche en verité
Je ne sais quand je reviendrais de Bretagne , ni même si je reviendrais ....
Les aléas de la vie font que nous sommes en pleine guerre ici et je ne peux rester insensible à la misere des bretons ...
Mais un jour je l'espere je pourrais me pencher sur leurs tombes et la fleurir tout en leur disant adieu .

Sachez que je suis la pour vous les enfants , si vous avez besoin de parler, de conseils , bref pour toutes occasions , mes pigeons sont là et demandez à votre oncle Guirre , il pourra vous confirmer qu'ils sont rapides , plus rapides que l'air ...

Je vous embrasse Rhys et Jeni , ainsi que vous tous qui êtes présents et surtout je les embrasse tendrement ...
Votre tante par le coeur et amie
Beli

Ils faisaient partie de l'histoire de Forcalquier, tout comme elle. Chacun d'eux avait toujours été présent pour le village et la Provence.
La jeune femme se rendit dans la forêt pour un dernier hommage. Le coeur serré en se remémorant la terrible façon dont on leur avait ôté la vie.
Frissonnant quelque peu, Atchepttas remonta un peu son col.
Elle regarda autour d'elle. La forêt comme les alentours étaient plongés de souvenirs. Essayant de ne pas y penser, elle arriva sur le lieu de rendez-vous.
Discrète, elle salua d'un faible sourire et d'un signe de la main les personnes déjà présentes.

Nouveau bond.

CA, c'est pas la voix de tonton!

Au moins, je suis complètement réveillé.

Un regard alentour.

Quelques personnes.
Qui c'est?
Qu'est ce que c'est?
Qu'est ce qu'ils font là, "eux"?

Un regard à Jen.
Elle, vu sa tête et sa coiffure, ça doit faire un moment qu'elle est réveillée.
A-t-elle même dormi pendant ce dernier jour de route pour Forc?

Sous un roucoulement prononcé, alors que j'allais répondre que je n'avais pas faim, je grommelle et ramasse un bout de caillasse.
Un arc de cercle parfait plus tard, la bestiole s'envole à tir d'aile en râlant mais au moins j'ai fait taire sa mièvrerie.
C'est vraiment pas le jour.

Nouveau regard à la soeur qui fait encore son intéressante, penchée avec élégance, à récupérer un parchemin.

Ca dit quoi?

Un résumé plus tard..
C'est un parchemin qui quitte les mains de Jen et qui finit en miettes, sur un bon grognement d'humeur.
Je vous l'ai dit que ce n'était pas mon jour, non?

Moi, je ne compte pas leur dire adieu, mais "à plus tard"!
Si elle veut leur dire adieu, elle peut le faire de là bas!

Je blêmis et me tais pour le pas en rajouter et file m'asseoir sous un arbre à observer les tombes.
Juste.. une demi seconde.

Je fixe, perplexe.
Quelque chose ne va pas.
Mais.. quoi?

J'oublie complètement le reste, le temps de trouver.
Même le fait que les pigeons vont peut être se faire aussi rare autour de moi qu'aux alentours de maman..
Surtout si je les accueille à coup de cailloux.

Alors que pourtant, je n'en a jamais autant reçu qui lui étaient adressés depuis qu'elle est morte..
Son départ aura au moins eu le mérite de leur faire trouver la faille dans sa vigilance.

Ysabelle avait fait le voyage en silence dans le carosse ne pouvant pas monter son cheval avec une robe. Il serait si simple si elle avait été une homme, si elle avait été sur le chemin avec ses gardes pour protéger sa soeur et Zarco de ces malfrats. Soupire.

Calli n'aurait pas voulu qu'elle ressasse le passée, elle aurait voulu qu 'elle continu en gardant un beau souvenir d'eux. Oui c est ce qu elle allait faire et surtout elle allait veiller sur ses deux neveux. Ils étaient jeunes trop jeune pour perdre leur parent. Le carosse ralentit et lorsqu'il fut complètement arrêter, Ysabelle sortit et se dirigea vers le carosse de ces neveux. En chemin, elle salua Mgr Richelieu, belli et Atchepttas.

Accompagnant le cortège depuis Arles, veillant au bon déplacement de celui ci et du carrosse, une fois arrivé à destination, Guilhem fit signe à Honfrois et les deux écuyers de rester non loin pour veiller à ce que tout se déroule pour le mieux, leur donnant instruction de rester en arrière plan, de rester discret tout au long du déroulement du dernier hommage.

Avant de se joindre auprès de tous ceux présents, il s'éloigna, se recueillir quelques instants sur la tombe d'Hirène, sa chère sœur de cœur qu'il ne pouvait oublier.

Quelques instants plus tard, il se joignit au groupe, saluant respectueusement ceux et celles qui venaient rendre ce dernier hommage, en la mémoire de ces être si chers ...
se rapprochant d'Ysabelle, prenant la main de son épousée ... il attendit.

Elle n'y avait plus mis les pieds depuis le terrible incendie qui avait dévasté le village. La route jusque là avait été lourde, et pesante, chacun perdu dans ses pensées et ruminant son chagrin. Elle, comme les autres.

Forcalquier. Elle avait atterri ici après son entrée chez les gardians, attirée par la sérénité des lieux. Puis elle en était partie, folie de jeunesse, avant d'y revenir naturellement. Mais comme si le destin s'en mêlait encore, elle avait du partir comme tous, dans la précipitation, et elle y revenait ce jour, dans une douleur encore plus immense.

C'était à présent le moment des adieux, et Ladoce avait préféré se mettre dans un coin. Elle s'était retrouvée devant dans la cathédrale ayant accompagné les enfants, là, elle se choisi un arbre, un peu en retrait, contre lequel elle s'appuya. Dans ces moments là, elle préférait la solitude ou du moins les comités restreins alors à voir le monde qui risquait d'arriver ... elle s'éloigna naturellement. Elle aurait toujours l'opportunité de se joindre à ses amis ... après ... à ce moment là, de toute façon, elle ne serait d'aucun réconfort.

Nouveau regard pour Jen.
A voir sa pâleur, elle a du remarqué mon manège de la veille.

Dois-je vraiment en rougir?

Maman a toujours pris soin de moi.
Voulu le mieux pour moi.
Me préserver du monde.
Je ne le savais pas.. mais maintenant, oui.

Est-ce mal de vouloir la protéger, la rendre plus belle aux yeux du monde d'en dessous qui va accueillir une coquille vide?
Espérer qu'elle se mêlera à ce lieu encore mieux qu'ici, et même qu'à Arles.
D'avoir voulu le faire pour tous les 4.

Le regard de cette fille pèse bien plus que les autres.
Bien plus qu'avant.
Comme un espion qui ne pardonnerait aucune erreur.
Hérissant. Écrasant. Accablant.

Son sourire.
Timide, juste cette fois, me fait hocher la tête.
Acceptation, encouragement.

J'ai beau m'isoler, la fuir, vouloir l'effacer..
Elle reste mon sang.
Presque tout ce qu'il en reste.

Petite soeur, comment pourrais-je bien veiller sur toi?
Comment, alors que personne n'a pu sauver maman, ni père, même eux même?
Comment arriverait à te protéger, toi de quoi que ce soit, dans ses conditions, jeune récalcitrante?..

Je me redresse.
Ma résolution se relève avec moi.

Approchant de Tantalex, je la regarde puis les trous et elle à nouveau.

C'est.. pas logique!
Tu m'as dit qu'ils seraient réunis, pas séparés!!
Tous ensemble! Toujours!
Et là, il faut qu'ils soient.. séparés?
Séparés par du bois.. et .. chacun dans son coin??!

Je.. ne .. comprends.. pas...

Je...

Sentant la main fine de Jen sur mon épaule, je reprends.
Comment elle a approché sans que je l'entende, elle?..

Nous.. souhaitons..

Il faut qu'ils soient tous unis, comme la famille!!

Oui, bon.. la famille proche.
S'agit pas d'être naïf non plus.

Un regard pour mon oncle et tantysa.

Mes yeux s'obstinent à observer partout sans se fixer.

Dois-je en plus leur avouer ce que j'ai fait pendant que leur propre regard était tourné ailleurs?
Mieux, je leur montrerais.

Finalement, mieux que Jen, c'est moi qui vais malheureusement me donner en spectacle.

Je file récupérer la pelle dans le carrosse Longchamps et entreprend énergiquement de mon jeune âge et ma presque frêle carrure d'élargir le trou qui m'apparaît comme le moins étroit.
Vite relayé dans ma folie, complètement rouge et essoufflé à n'en plus pouvoir, je laisse l'outil dans des mains plus expertes que les miennes.
Je m'assois, les pieds ballants au bord du trou, pour reprendre mon souffle.. et enfin.. poursuivre le reste de mon idée..

[RP] Où l'âme prend fin pour un repos éternel. Images10

Son regard perçant et les ailes deployées , Tournedos tournoya un long moment au dessus des humains .
Si tant est que l'on puisse les appeller par ce nom au vu des exactions commises .

De là haut il avait pu voir le sort qui fut reservé à son compagnon de voyage . Le jet de pierre qui avait foudroyé net le pigeon qui etait allé mourir un peu plus loin , sur les restes du parchemin en lambeaux .

Un cri perçant , il fendit l'air et vint attraper de ses serres le pauvre volatile , ainsi que quelques restes de parchemin dechirés.
Le souffle fit voler quelques feuilles et d'un coup d'ailes il repartit d'où il etait venu , l'heure etait de transmettre le message obtenu.

Loin très loin , la proprietaire du pigeon et de l'aigle , etait encore loin d'imaginer le sort qui fut reservé , de façon aussi vindicative et meurtriere , à son courrier et à ses mots de consolation .

La haine vibrante à en couper le souffle de Rhys, les violences sans regret!
Rien de sa mère, Celtane retrouve sa famille et le regarde avec tristesse, que de désespoir pour en arriver là!

Jen sans initiative suit.

Envie de dire venez et câlins... Mais triste quand même de ce rejet...

Administrateurs Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 28/03/2006

Un carosse aux armes marquisales entouré d'un détachement de gardes s'arrêta sur le chemin qui traversait la forêt. Cette forêt de Forcalquier... les souvenirs envahirent Hersende au moment où elle descendait de la voiture dont un laquais lui ouvrait la porte.

Congédiant d'un geste sa garde, elle s'engagea seule sur le sentier qui conduisait à la clairière où reposeraient les corps de Zarco, sa femme et deux de ses enfants.

Une assistance déjà nombreuse s'était déjà réunie, mais Hersende ne parvint à adresser aux anciens de Forcalquier qu'un pauvre sourire ou une pression sur le bras qui contenait toute sa compassion, ne réussissant pas à masquer la douleur qu'elle ressentait.

Elle regarda les deux enfants du couple encore vivants. Elle ne connaissait guère Jenifael et Rhys Sage mais pouvait imaginer le déchirement qu'ils devaient éprouver, ce sentiment d'irréalité de voir ces trous fraîchement creusés dans lesquels ont allait déposer les corps des leurs pour leur dernier repos. Elle les plaignit de tout son coeur. Heureusement, ils avaient encore de la famille pour les entourer...

Zarco et Callishane, respectivement Président et membre de la CSMAO qui s'étaient dévoués à leur tâche. Zarco, un ami, à qui elle avait fait confiance et ne l'avait jamais regretté...

L'effort.
Trop d'effort.

Depuis le bord de ce trou, mes yeux se brouillent.
Le noir n'est pas loin mais pourtant, je reste conscient et tout revient petit à petit à la normale.

J'observe le ciel et blêmit.
Un aigle s'envole avec le pigeon que j'ai à demi assommé entre ses serres.

Ai-je fait pareil avec Père?
Endormir sa vigilance par le fait que j'avais tant attendu ce jour seul avec lui que j'étais surexcité..

Pourquoi?..

Je ne voulais pas qu'il meure...
Jamais.

Mon oeil lâche une seule et unique larme avant que ma tête ne revienne sur terre.

Nouveau tour d'horizon.
Une personne qui me connaît pourtant depuis longtemps me regarde avec méfiance, plus qu'avec tristesse.
Trouve-t-elle anormal que je veuille qu'ils soient toujours unis, même leurs corps?
Deviens-je un inconnu pour ceux qui me côtoient le plus?
Maman me reconnaît-elle de là haut?

Trouve-t-elle anormal que je veuille qu'ils soient toujours unis, même leurs corps?
Peut-être ne voudrait-elle pas reposer auprès de son époux ou de son enfant, si jamais il leur arrivait quoi que ce soit...
Et moi, où reposerais-je? Où me reposerais-je?

Suis-je trop impulsif pour elle?
Pourtant, je suis sûr que c'est ce qu'ils auraient voulu.
Et eux ne le savent pas, je ne le sais pas non plus, mais Père a été bien plus impétueux que ça dans sa jeunesse, plus que maman le jour où elle lui a hurlé son amour.

Une personne que j'ai peu vu, à qui je n'ai pu écrire, ni même parler s'avance, parée d'un sourire aussi mitigé et indécis que son regard.
Ma tête pleine de poussière hoche la tête et salue dans un nuage l'ancienne forcalquienne altière.

Il va être temps.
LA tombe est presque assez grande pour les accueillir tous les quatre, ensemble.

La route avait été tranquille et silencieuse.
En même temps...elle n'était pas longue...
Mais elle n'avait jamais prit le temps de la parcourir auparavant..

C'est aujourd'hui qu'elle regrettait.
Bien sûr, que pourrait-il lui rester d'autres que des regrets si ce n'est des souvenirs ?

Ne pas avoir pu voir sa jumelle quand elle en avait le plus besoin...Un regret...
Ne pas avoir parler plus souvent avec son frêrot...Un regret...
Ne pas avoir passé plus de temps avec les enfants...Encore un regret...
Ne pas avoir pu les voir et les serrer dans ses bras...Un regret...

Ne pas avoir prit le temps d'aller à Arles....le plus grand des regret qui lui resterait...

Les enfants étaient silencieux également..
Lui en voulaient-ils ?

Un soupire à l'arrivée à la ville disparue..
Un regard sur les ruines.
Que de souvenirs ici.

Des souvenirs magnifiques..
Elle avait beaucoup souffert..
Mais comme on dit, avec le temps...tous les souvenirs sont bons.

Les jeux d'eaux...
Les Dames aux Sceaux.
Les Belles Jumelles Rebelles.
Les Infernales..

Sa jumelle...

...

Elle ne la verrait plus...

Elle regarde le ciel pour tenter de garder le contrôle sur ses sentiments, comme elle l'a toujours fait.

Mais...sa jumelle...
Calli...
Sa tendre jumelle...

Que ferait-elle sans elle ?

Elle qui avait toujours voulu se débrouiller seule et ne pas demander d'aide...
Elle avait malgré tout, toujours eu besoin d'elle...
Si elle avait réussi à tenir le coup...c'est parce qu'elle toujours su qu'elle n'était pas loin...

...Jamais très loin...

Un léger sourire en repensant à toutes les bêtises qu'elles avaient faites ensemble. Les procès évités...
La neige. Ah oui, la neige..
De l'hiver dernier, elle avait réussi à en garder.
Elle projetait de venir bombarder sa jumelle..

Mais maintenant...Que faire...

Un regard vers Joss.
Il est silencieux, lui aussi.
Son regard guette les arbres qui les entourent et la nature qui a fleurit là où maisons et échoppes étaient.

Elle est heureuse qu'il soit revenu...
Ils se voient peu....et les choses ont changées malgré tout..
Mais elle s'est accrochée à lui...Elle a besoin de lui...

Comme elle a besoin de sa famille...

Le sourire s'en va...

Zarco..
Le Grand Zarco..

Des souvenirs, elle en avait aussi..

Les fontaines, les cordes, les rodéos..
Les tavernes, les disputes, les réconciliations..
Et puis...le vide...

Peu à peu..ils avaient cessés de se parler..

...Encore un regret...

De peur de le déranger..elle s'était retenue d'aller lui parler..
Il était devenu un grand homme en peu de temps..
Un homme occupé, un homme de travail...
Un homme qu'elle regrettera toute sa vie de ne pas avoir plus soutenu...

Ils avaient commencés en amis...
Une relation amicale particulière.

La première rencontre déjà, avait fini en chasse à l'homme en taverne.
Chasse qui avait finit par une belle coupe de cheveux.

Les cheveux...

Aussi étrange que cela puisse être, ce jour-là, elle les avait mis dans un petit sac.
Un sac...qu'elle ne quitta jamais...
Un sac qu'elle prit délicatement dans sa main et qu'elle regarda attentivement...

Son porte bonheur qu'elle avait toujours dit...

Traversée de la ville fantôme.
Les enfants sortent la tête de la calèche.
Ils ne comprennent pas pour la plupart...

Que s'est-il passé, ici ?
Il n'y reste que des ruines ?
Où est la maison ?
La charpenterie ?
La taverne ?

...Il n'y a plus rien...

Une ville détruite, qui ne laisse derrière elle, que des souvenirs..aussi.

Une pensées pour Fleure, Guillaume...

Elle ne les a pas pas vu naître...
Elle ne les a pas vu grandir..

Deux enfants si innocents...

Des regrets, encore, encore et encore..

Le froid et le vent gèlent les larmes qui s'échappent de ses yeux..
Elle est malheureuse..

Elle se sent coupable...Elle est coupable...
Elle qui avait toujours voulu tout diriger...se retrouvait maintenant avec tout contrôle qui lui échappait...

Incompréhension...tristesse...

Au loin, des calèches et des carrosses en vue.
La clairière n'est plus très loin.

Un séchage rapide des joues rougies et arrivée à la dite clairière.
Ils s'arrêtent...descendent.

Du monde, quelques personnes sont là.
Et puis...quatre trous...

Ou plutôt un grand trou..

Bien, allez..On se reprend..
La petite troupe s'approche du groupe déjà présent.

Un regard sur Jénifael..

Elle a grandit.
Une belle grande jeune fille qui ressemble à sa mère.
Un léger sourire.

Et puis..sur Rhys, qu'il est grand maintenant.
Un petit garçon devenu trop vite grand
....mais ayant le courage et la sagesse de son père..

Elle les revoit à travers eux...

Sourire aux enfants alentours..
Et puis les grands.

Guirre, Ysa, Mad..

Hersende..

Et un simple..

Bonjour

Alexandra regarde Rhys avec stupéfaction, néanmoins elle le laisse exprimer sa peine par la colère s'il le faut. Peut-être était-elle maladroite à ses yeux et ne lui apportait pas le réconfort nécessaire dont il semblait avoir tant besoin. Par son silence elle s'enfermait dans sa peine perdant tout contrôle des événements. Vallait-il mieux laisser le garçon terminer ce qu'il avait commencer et voir unis les membres défunts de sa famille même sous terre.

Un sourire à Tantora à son bonjour.
Un sourire sombre.
Un sourire piteux.

Je sais que leurs corps sont enfermés dans ces boîtes.
Je suis .. oppressé.
Je suis claustrophobe pour eux.

J'aimerais retrouver un souffle calme.
Mon souffle tout court.
Un souffle lié au mistral, aux Mystraal.
Le temps paisible.
Avant.

Et croisant le regard d'incompréhension de Tantalex, je frémis.

Sans un mot, je me relève.
Je jette un oeil aux coffres de bois puis je me détourne.

Tout ce monde dont je croyais faire partie intégrante s'est effondré avec ceux qui sont maintenant prisonniers entre quatre planches.
Je ne reconnais plus rien..
Je ne comprends pas que d'un coup tous se défient de moi.
Je n'ai pas changé pourtant.
J'ai simplement tout perdu.

Qu'ils s'en débrouillent donc alors.

Un pas après l'autre, je m'éloigne de ces ingrats qui ne voient pas la valeur de mon amour pour ces personnes inestimables que je ne reverrais plus.
Ils ne sauront pas le temps que j'ai passé à Aix pour qu'ils aient comme Tante Rène une tenue griffée Cianfarano.
Chacun la leur et pourtant si semblables.
Ils n'auront aucune idée du temps infini que j'ai passé à les vêtir centimètre après centimètre sur les vêtements qu'ils portaient déjà.
Ils ignoreront toutes ses larmes qui quittent encore mon corps et qui s'en iront elles aussi à jamais.
Eux qui me croient égoïste et dépourvu de bon sens ainsi que de coeur.

Ils feront encore semblant de ne voir à quel point ils me déçoivent.
J'en serais presque étonné de ne pas entendre maman et Père se retourner dans ...

Un frisson.
Le tronc, un peu plus loin, retient ma main qui arrête net ma chute autant physique que celle de mes pensées dans ce gouffre toujours plus sombre.
Je ne peux qu'y plaquer ma tête et attendre que ça passe.
Tourner le dos à la scène, le plaquer contre cet arbre salvateur.
Je voudrais tellement que tout revienne comme avant.

Jen.. aide moi...

Un léger murmure plaintif.
Une supplique.
Maman ne sera jamais plus là pour répondre à mes appels complètement désespérés.
Elle.. peut être..

Il se sentait complètement désarmé devant cette scène ...

voyant le neveu se démener pour ses parents, faire en sorte qu'ils ne puissent plus être séparés dans ce long sommeil éternel ...

Sortant de sa torpeur au bout de plusieurs minutes qui lui semblèrent être des heures,
Guilhem quitta les lieux pour se rapprocher de Rhys ...

une main rugueuse empreinte d'affection qu'il n'avait su témoigner plus tôt, se posa sur l'épaule du jeune homme

Rhys ... neveu ...

je ne sais quoi dire en cette circonstance

Tu sais combien mon cœur est des plus triste en ce moment, et l'esprit ne suis plus trop bien, mes pensées sont des plus confuses et perdues ...
Jamais je ne pourrais revoir tes parents, ainsi que les petits,
mais ...

saches que je ne puis vous abandonner, toi et Jeni ...

Tes parents me manquent, peut être pas autant que toi, mais ils étaient une partie de ma vie, de mon existence, cette partie qui me donnait courage pour affronter le quotidien de la vie et les épreuves ...

Je ne sais ce que tu entreprendras maintenant, mais, Ysabelle et moi même sommes là pour vous, toi et ta sœur ...

Au retour, nous passerons non loin du Castel où nous nous retrouvions, tes parents et nous,
j'aimerais que nous fassions un petit bout de chemin ensembles, si tu veux bien ...

Une des seules choses que je fais encore..
J'écoute.

On ne peut pas dire que j'entends.. mais au moins, oui, j'écoute.

J'écoute ce silence pesant de tous ces provençaux qui ne se sentent déjà plus concernés et qui se contentent d'attendre qu'ils soient en terre sans se demander comment, ni agir.
Si ce n'était que moi, plus que les mots, ce seraient mes mains qui auraient volé.
Comme une fille.

Car sûrement beaucoup se demandent comment être un homme sans savoir manier une arme.
Ma seule arme, c'est mon art.
Mon seul art, c'est la sculpture du bois.

Je ne suis pas patient.
Je ne suis pas impatient.
Je suis appliqué.
Je suis perfectionniste envers ce que j'aime.

Un artiste doit-il forcément être incompris? ou plutôt croit-on qu'il doive l'être alors qu'on peut lire en lui comme dans un livre ouvert?

Les faire tous réagir?
Puisque les corps de ma famille ne les intéressent pas, peut être qu'ils s'inquiéteraient des leurs?
Si j'y allais à coup de baffes bien placées..

Pour la Marquise, je me ferais embarquer avant même d'avoir dit "ouff" ou même de l'avoir frôlée.
Pareil pour l'autre ancienne forcalquienne discrète et en plus, j'aurais pris une volée de retour à m'en faire décoller la mâchoire bien avant.

Tantalex et Tante Cel m'auraient regardées comme si je venais d'assassiner toute leur famille.. alors que c'est la mienne qui a disparu.

Et Tantora m'aurait simplement demandé si c'était là tout ce que j'ai appris de maman..
Foutue histoire de jumelles!

Et elle aurait raison.
Même indifférente, il est hors de question de frapper une femme, quelque raison valable qui soit.

La main sur mon épaule conforte mon idée, même si tel n'est pas son but.

Tout ce que je demande mon oncle..
C'est qu'on m'aide.. qu'on nous aide!.. à les rendre à la terre.. pour l'instant..
J'implore encore et encore.. tant que j'ai l'impression que personne ne veut comprendre..

Est-ce déplacé comme requête??
Parce que je sais, moi aussi, que je ne les reverrais pas.. vivants.. souriants.. protecteurs.. enseignants..

Puis, je me redresse et me relève d'un bond pour retourner d'où je viens.
Tellement changeant dans mon humeur du jour que j'en ressemblerais presque comme deux gouttes d'eau à maman.

Je me retourne, pas motivé mais plein de détermination.
Une détermination non négociable.
Ils veulent que je sois maître de cérémonie sans s'y mouiller.. et bien, ils ont tort et je vais le leur prouver.
Je leur fais face à tous, même les plus distants.

Si certains d'entre vous sont lâches et ont honte d'être présent à cette heure, ils peuvent partir.
Pour les autres, j'aimerais..
Il me faut de l'aide pour descendre chacun des corps dans cette tombe.. et la recouvrir.

Maintenant!

Je suis prêt à attendre.. une demi seconde seulement.

Elle était perdue dans ses pensées, tant le silence autour de l'évènement était pesant. Trop perdue sans doute, parce qu'elle en avait perdu le fil des évènements. C'est alors que les mots de Rhys résonnèrent dans sa tête

Il me faut de l'aide pour descendre chacun des corps dans cette tombe.. et la recouvrir.

Maintenant!

Elle constata alors que personne n'aidait à enterrer les corps. Finalement, elle avait eu tors de se mettre en retrait, ne se sentant d'un coup que peu à sa place. Au final, ce sont toujours les mêmes qui réagissent semblerait il. Et la Comtesse s'avança. Elle était venue sans carrosse, sans gardes, sans rien, elle tout simplement.
Elle s'approcha de Rhys, lui fit un signe de tête, s'avança au premier cercueil et en attrapa les cordes qui permettraient de le descendre attendant que quelqu'un attrape l'autre parce que seule ça lui aurait été impossible

Les regarder encore une fois...

Puis elle et Don s'avancent pour tenir les cordes aussi, une descente douce et sans à coup comme le ruisseau qui coule non loin.

Il est temps maintenant.

Un oiseau chante sur l'arbre le plus proche..L'ame de l'un d'eux peut être qui dit qu'ils restent présents dans le coeur de tous ceux qui sont là.

Sarah pose des fleurs tardives avec de grosses larmes qui coulent en silence, elle se souvient du massacre de sa propre famille non loin de là. Elle regarde Rhys avec compréhension et s'écarte discrètement.

A trop pleurer et se souvenir, Mad ne voyait même pas le désespoir du gamin et de sa soeur. Le regard vide, elle s'était mise en retrait et restait prostrée dans son chagrin.

Déterminé, l'enfant, seul, avait creusé un immense trou pour regrouper toute sa famille disparue à jamais. Un idée de gamin... Et pourtant il savait ce qu'il voulait. Et c'était tellement légitime et poignant...

Au début, Mad l'avait regardé faire avec une certaine incompréhension.
Il s'était montré agressif ... sa façon d'évacuer sa douleur ...
Comme un forcené, il avait agrandi ce trou et Mad n'arrivait pas à envisager qu'il puisse être creusé pour Calli et sa famille. Elle lui en avait presque voulu de vouloir à tout prix mettre en terre sa famille...
Pourtant il était temps. Retarder l'échéance ne servait à rien.
Zarco, Calli et les jumeaux devaient reposer en paix. Rhys sage le savait. Sa mère aurait été fière de lui.

Mad ravala son chagrin, s'approcha de l'enfant et se joignit à Lado, Cel et Don pour tenir les cordages afin de descendre les cercueils dans le trou.

Les quatre corps reposaient à présent côte à côte, unis pour l'éternité.
La petite Sarah jeta une brassée de fleurs qui s'éparpillèrent sur les cercueils.

Mad avait cueilli un gros bouquet de roses sauvages qu'elle distribua tristement une à une à chacun des amis présents.
Elle en tendit également une à Rhys et une à Jeni.
Les tombes se trouvèrent bientot recouvertes d'un linceuil de fleurs fraiches.

Mad et ses amis pouvaient à présent prendre leurs pelles et refermer la tombe.

Les aidant à son tour,
puis,
avant de voir les cercueils disparaitre sous la terre, se laissa choir sur les genoux ... courbant la tête, un lourd fardeau sur les épaules ...
une inspiration, essayer de revoir ces visages qu'il avait tant affectionné ... hochement de tête ...
c'était fini ...

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