La grotte

Visiteur Nombre de messages : 5 Age : 36 Date d'inscription : 28/06/2009

Sany regarda l'homme puis Bubu et enfin les deux enfants.

Comment pouvait-il laisser tomber maintenant? Elle ne le saura jamais.

Elle regarda une dernière fois l'homme d'un regard implorant tandis que Bubu la prit par la main pour l'entrainer avec lui sur le chemin du retour.

Noctuel comprit sa méprise, il ne s’agissait donc pas de la gouvernante attendue, mais bien de Sany, et plus loin derrière, de Bubu, qui semblait vouloir s'éloigner piteusement.

Euh, Miellye est occupée au fond de la grotte, je crois qu’il vaut mieux ne pas la déranger. Oui, il vaut VRAIMENT mieux…

Sur ces mots, Noctuel sentit que Pépinot et Moka lui échappaient, comme s’ils s’étaient donné le mot pour sauter simultanément au sol. Pépinot se précipita immédiatement vers le cheval de bois. Quant à Moka, elle s’agrippa à la jambe de Bubu, en répétant inlassablement « ami, ami, ami »…

Bubu avait la larme à l’œil, et son épouse lui prit silencieusement la main. Noctuel observait tout cela, n’osant parler lui non plus.

Visiteur Nombre de messages : 5 Age : 36 Date d'inscription : 28/06/2009

Tout se passa très vite. Sany ne sut quoi faire. Elle resta là à regarder la scène. Elle observa longuement Moka, tenir de ses petites mains la jambe de Bubu, puis elle regarda son mari qui avait les larmes aux yeux. Elle aussi senti une larme perlé au coin de son oeil qu'elle essuya immédiatement.

Sany regarde ensuite Noctuel bouche bée. Le silence qui c'était installé rendit l'atmosphère étrange.

Elle serra la main de son mari et resta là à regarder.

Miellye qui était très occupée à préparer tous les bagages, revint vers la cuisine pour parler à Noctuel.

Noc, il ne faudrait pas oublier nos boucliers et nos épées. C'est capital dans les circonstances!

Elle tourna la tête dans tous les sens, se demandant où il était passé, lorsqu'elle l'aperçut dans l'embrasure de la porte.

En s'approchant, elle dit: Mais qu'est-ce que tu fais là? Cesse d'observer les alpageois et vient m'aider un peu s'il-te-plaît.

Puis, ses yeux se mirent à valser entre Bubu, qui avait la larme à l'oeil... Moka, qui était accrochée à sa jambe, répétant inlassablement "ami", comme si elle avait jamais vu d'étranger avant ce jour... Pépinot, qui était parvenu à enjamber le cheval de bois et qui s'amusait à s'y bercer... Sany, les yeux embués, tenait la main de son époux et demeurait aussi bouche bée que Noctuel...

Elle releva la tête, les regarda tous et dit à forte voix, en regagnant l'intérieur de la grotte...

Puisque c'est comme ça!

Sany, tu veux bien préparer de la tisane pendant que je termine les bagages... Bubu, n'ait pas cet air aussi idiot et entre Moka! Quant à toi mon époux...

Euh... quant à toi mon époux...

Je termine les bagages et j'arrive! Pour moi ce sera quelque chose de très corsé tout en étant très calmant s'il-vous-plait!

Et elle disparut au fond de la grotte alors que tout le monde s'exécuta.

Bubu prenant pour la toute première fois, Moka dans ses bras et suivant Sany qui entreprit de fouiller dans la cuisine après avoir mis de l'eau à bouillir et Noctuel, qui leva à la fois et le cheval et Pépinot pour regagner l'intérieur...

Visiteur Nombre de messages : 5 Age : 36 Date d'inscription : 28/06/2009

Sany s'affera à faire de la tisane comme Miellye l'avait dit. Elle se sentait très mal à l'aise mais au moins ils pourraient tous parler à présent.

Elle regarde Bubu avec Moka dans les bras et sourit timidement.

Elle avait tout préparé, il manquait juste quelque chose de corsé et de calmant aussi... Se tournant vers l'homme, elle lui dit :

- Excusez moi, mais je ne sais pas ce que vous aurriez de corsé et de calmant en même temps. J'ai éventuellement de la liqueur de noisette, mais je ne sais pas si cela convient.

Noctuel sortit de son silence, pour déclarer:

Oui, chère dame, vous avez raison, la liqueur de noisettes nous fera du bien à tous. Je vais aller quérir mes plus beaux gobelets de pierre polie.

Chacun des adultes put ainsi obtenir une rasade de cet excellent alcool... Miellye en ingurgita deux sans mot dire, il sembla qu'une fine fumée s'échappa ensuite de son gosier. Il y eut même un cochonnet pour réclamer sa part...

Non Arnold, les gorets n'ont pas le droit de boire de boissons enivrantes. Mais si tu le demandes gentiment à dame Sany, elle te laisserai peut-être gober la noisette qui se trouve au fond du flacon...

Arnold s'approcha alors de la dame, le groin frémissant et le cil papillonnant.

Bubu ayant toujours la petite dans ces bras, lui faisait des gilis pendant qu'elle essayait de lui arracher quelques touffes de cheuveux.

Miellye but deux grandes rasades de cette boisson qui lui réchauffa la gorge sans que pour autant elle ne trouve rien à dire tout comme les personnes présentes, mis à part son époux, bien sûr qui savait toujours trouver le mot juste dans ces moments-là.

Elle regardait fixement Sany. Au fond, Miellye admirait cette jeune femme qui était tenace et persévérante contrairement à son époux. La loyauté qu'elle démontrait envers Bubu, était digne du plus grand respect de Miellye envers celle-ci.

Miellye ne bronchait pas, espérant que bientôt ce lourd silence serait brisé.

Après le départ de Bubu et Sany, la quiétude revint à la grotte. Leur visite avait causé quelque tension, mais en rétrospective, tous étaient plutôt satisfaits que Moka ait enfin rencontré son père biologique, et versa-vice. Bubu était reparti en ayant l'impression d'avoir fait se lever un nuage de sa vie, Sany savait qu'elle avait contribué à apaiser le tourment de son époux, et Miellye n'avait plus à craindre la survenue d'un événement qui, précisément, était déjà survenu! Quant à Noctuel... quant à Noctuel, il continuait à noctueler noctuellement, espérant que sa présence dans l'univers ait un effet net positif plutôt que négatif, voilà.

Le lendemain, Noctuel et Miellye partirent à Aix pour quelques jours, afin de renforcer la défense de la ville, les enfants étant confiés à une aimable gouvernante, qu'ils adorèrent dès le moment qu'ils la virent. Arnold quant à lui suivait cette dame du matin au soir, ce qui la faisait beaucoup rire:

J'ai eu dans ma vie beaucoup de mâles cochons sur les talons, mais celui-là, il ne lâche pas facilement prise! À croire qu'il voudrait convoler!

Le rose d'Arnold virait au rouge...

Visiteur Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 03/08/2008

JRhouston qui venais juste de rentré de retraite, se décida a aller passer un bonjours a la grotte . une fois la bas il toqua et dit d'une voix forte :

Y a quelqu'un ?

Miellye sursauta lorsqu'elle entendit la voix bien connue du docteur JRhouston. Elle était occupée à transférer les affaires de Moka et de Pépinot dans la chambre des filles et celle des garçons. Les petits étaient suffisamment grands maintenant. Ainsi, la nurserie se trouvait à présent vide...

Elle accourut tenant Pépinot dans les bras et invita le bon docteur à entrer.

Par Aristote! Mais quelle belle surprise! Il y a si longtemps que nous ne vous avons pas vus. Noctuel est à la boulangerie mais entrez voyons, ne restez pas sur le pas de la grotte comme ça. Venez vous asseoir!

Visiteur Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 03/08/2008

JRhouston entra, heureux de voir Miellye en forme. Il dit :

Bonjorn, Miellye,C'est vrai que sa fait longtemps . Après une pause, il dit : Comment ça va ici ?

Le docteur venait à peine de s'asseoir, qu'un pigeon vint se poser près de lui. Il était démandé de toute urgence auprès d'un malade.

Il s'excusa auprès de Miellye du peu de conversation qu'ils avaient eus le temps d'avoir, pour reprendre aussitôt la route.

Il repasserait prochainement...

Noctuel revint de la boulangerie, quelques instants plus tard, suivit de peu par le gardien des Alpageois, un dénommé Arnold, alors que Miellye terminait de transférer les affaires de Moka et de Pépinot de chambre.

Miellye semblait tout à fait ravie depuis que les alpageois s'étaient joints à la grottée. Ces bêtes étaient d'un naturel amical, et se laissaient facilement caresser par les enfants. Miellye parvenaient à tondre Paco et Alice sans jamais qu'ils protestent, et la fibre ainsi recueilie était à la fois douce au toucher et très résistante. Il serait possible d'en tirer des vêtements et accessoires textiles pour tous les membres de la famille, peut-être même un gilet de corps pour Arnold, qui sait...

Noctuel regardait les bêtes avec affection un matin quand il remarqua un détail qui ne l'avait pas frappé les jours précédents.

Dis donc, Miellye, tu ne trouves pas que la taille d'Alice s'est nettement arrondie depuis peu. Oui, sans contredit, je crois que la nature a parlé, et que ton alpageoise est bel et bien...

Miellye avait bouche la bée et ronds les yeux.

Il fallait plier bagages et continuer la route car celle-ci promettait d'être encore bien longue. Elle se releva, plia la lettre afin de l'enrouler autour de la patte du volatile et l'envoya pour une longue promenade dans les airs. Elle le suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus l'appercevoir. Résignée elle ramassa sa gourde et son baluchon avec ses compagnons et poursuivit son chemin:

Citation :: Chers Miellye et Noctuel,

Je vous envois cette missive de très loin. En effet, je suis à Macon ! J’accompagne une amie dans un long voyage auquel nous sommes déjà à mi- chemin. Je n’ai pas eu le temps de vous aviser de mon départ mais sachez que tout ce passe merveilleusement bien. Shizuga nous accompagne pour plus de sécurité. Mais encore l’idée de ce voyage est de nous réunir davantage lui et moi.

J’espère que de votre côté tout ce passe bien également. Il y a un moment que j’ai eu de vos nouvelles. Comme les enfants doivent avoir grandit ! Et comme vous me manquez tous ! Jamais je n’avais voyager aussi loin avant !! À mon retour, je ne manquerai pas de venir vous visiter et passer un long moment dans ma demeure à Forcalquier. Elle me manque elle aussi …

D’autre part, pendant le voyage, nous sommes passés par Montélimar. J’ai demandé l’autorisation de séjourner dans cette ville et de demeurer dans la maison de Yuma. Je ne sais pas si on t’en avait informé Miellye mais il y a quelques temps déjà, Yuyu est décédée. De ce fait, j’ai longuement discuter avec la mairesse de la ville qui était aussi une amie proche de Yuma et lui ai proposer de prendre en main les charges de sa demeure ainsi que son entretient. Ce qui me fait une demeure supplémentaire … Enfin j’ai pensé que tant qu’à démolir ce qui avait déjà été bâtit, aussi bien récupéré et en faire quelque chose de bien.

Alors voilà ! La petite pause est terminée ! Je dois reprendre la route pour la ville prochaine.

À très bientôt Miellye et Noctuel. Ne manquez pas d’embrasser tout le monde à la grotte pour moi ! Je pense très fort à vous tous et qu’Aristote vous garde !

Alexandra

Tout d’abord incrédule face aux affirmations de Noctuel, Miellye constata, au fil du temps, que celles-ci s’avéraient vraies.

Elle s’était affectionnée à Alice et à Paco. Pour être plus honnête, elle en était littéralement amoureuse, tout comme elle l’était de chacun des membres qui constituait sa famille.

Plus personne n’osait s’approcher des alpageois tellement Miellye les bichonnait, si ce n’est Arnold, de par son statut de gardien en chef attitré à la garde personnelle du couple.

Curieusement, plus le ventre d’Alice s’arrondissait et plus les yeux de Miellye croissaient avec lui. Miellye devenait de plus en plus douce, affectueuse, câline allant même jusqu’à orner le cou d’Alice des plus beaux rubans qu’elle réservait pour la jeune alpageoise, ce qui amusait grandement son compagnon qui ne cessait de s'amuser à les mâchouiller, sous les tendres reproches de Miellye qui lui était si reconnaissante, qu'elle lui passait tous ses caprices allant même jusqu'à lui offrir occasionnellement des câlissons au grand désespoir de Noctumiel.

Les nouvelles reçues de sa jeune cousine l’avaient remplie de joie tout autant que d’inquiétudes de la savoir si loin et sur les routes. Heureusement, Shizuga les accompagnaient, elle et sa nouvelle amie. Miellye espérait bien que bientôt Alex viendrait les visiter avant que les petits n’atteignent leur majorité.

Quotidiennement, Miellye brossait, peignait et lissait la toison d’Alice, y mettant toute la minutie que recommandait sa condition, allant même jusqu’à l’asperger de fins parfums que Noctuel lui avait offert, ce qui faisait éternuer Paco.

Alice avait même droit à des massages de détente que Miellye adorait pratiquer du bout de ses doigts fins, sur les pis de la future mère, les ondoyant d’une huile à base de lavande, mixée à de la camomille.

Un jour, alors que Noctuel revenait de la forêt, il aperçut au loin, toute la grottée plantée debout, immobile, devant la grotte. Seules leurs têtes tournaient de gauche à droite et de droite à gauche…

Arrivé à proximité, après avoir accéléré le pas, il s’aligna avec les petits, sa tête semblant s’harmonisée au rythme de l’assemblée présente.

Miellye entrait et sortait de la grotte à un rythme effréné, transportant à chaque fois avec elle, un élément composant la chambre des nourrissons.

Revenu de son étonnement, Noctuel parvint à se glisser à l’intérieur entre deux "aller-retour" de son épouse, pour se rendre à la chambre ayant jadis servit de "salle d’allaitement".

Sa bouche s’entrouvrit lorsqu’il aperçut dans un coin de la pièce, le parc qu’il avait construit pour les petiots, dans l’autre une immense cuve emplit d’eau fumante devant laquelle, jonchait sur le sol, des tas de serviettes et de couvertures, dans un autre coin, se tenait un Arnold droit et fier, qui se voulait rassurant pour un Paco, tremblant à ses côtés…

Ses yeux suivirent son épousée qui revenait, se dirigeant immédiatement dans le quatrième coin de la pièce, où gisait une Alice, haletante, étendue de tout son long, sur une énorme paillasse…

Noctuel ne savait trop à quoi s'attendre. Les moeurs des Alpageois étaient encore si mal connues dans cette contrée. Mais un client de la boulangerie lui avaient dit une chose qu'il tenait à partager avec Miellye, alors même qu'Alice haletait vers la délivrance...

Miellye, tu sais, la rumeur publique veut que les dames alpageoises... enfin... qu'elles... qu'elles mettent bas douze petiots à la fois!! Et même, on m'a raconté que si la mise bas coincide avec la pleine lune, ce serait plutôt treize. Naturellement, si on raisonne en fonction de la toison à recueillir, c'est une fort bonne nouvelle. Mais par contre, sous l'angle du lait maternel à fournir par cette pauvre Alice...

Miellye avait les yeux aussi ronds que des pièces de treize écus, si elles avaient eu cours légal... Arnold poussait Paco du groin, en geste de solidarité entre quadrupèdes... Au fait, peut-être Arnold se sentait-il un peu père?...

Euh... dou-dou-douzzzzzzzzzzzzze! Mais-mais-mais... euh... Dieu du Ciel! Mais où vais-je tous les mettre?

Et y a pleine lune ce soir Noctuel? Et si Alice manque de lait... euh... je vais devoir combler?

Les yeux de Miellye s'arrondirent à un point tel, que Noctuel eut peur qu'ils ne tombent de leur cavité.

La tête de Miellye allait d'Alice à Noctuel, en passant par Arnold et Paco à une allure si folle que soudain elle disparut de la vue de son époux, pour rejoindre Alice sur la paillasse.

D'ailleurs, cette dernière arrivait au point où elle commençait à pousser...

Alice gémissait un peu de tant pousser, et tous furent émus de voir Paco s'approcher d'elle pour la rassurer, ce qu'il fit à la mode des alpageois, on lui mordillant et en lui léchant les oreilles. Alice intensifia ses efforts, encouragé par les imprécations de Miellye qui, après tout, savait très bien comment s'y prendre.

Très rapidement, on vit un mouvement de fourrure humide s'extirper de la mère alpageoise, comme l'oeuf sort de la poule. L'animal naissant était entouré d'un cordon gluant que, sans hésiter, Paco trancha de ses dents et dévora, avant même que les humains n'aient eu le réflexe d'intervenir. Miellye ne put retenir une remarque incisive:

Ce n'est pas toi, Noctuel, qui aurait fait de même pour moi, les oreilles et puis le cordon!

Son époux ne releva pas la remarque, et enchaîna:

Et de un, plus que onze...

La grotte - Page 38 3868864801_d1cfd081a0_o

La grotte - Page 38 3868864801_d1cfd081a0_o

Miellye se concentrait sur Alice, lui parlant doucement, la rassurant, la caressant, appuyée par les marques d’affections et d’encouragement de son compagnon, Paco et lorsqu’elle expulsa le premier-né, Miellye était en sueurs et haletante tout comme la mère naturelle du nouveau rejeton. En sueurs ou en larmes ???

Après que Paco eut accomplit son devoir, elle prit précieusement le petit, l’enveloppa d’une chaude couverture que lui avait apporté Noctuel, l’essuya et le présenta à Alice, qui n’en avait que faire, occupée à expulser le deuxième qui se présentait déjà.

Pour soulager la mère, elle plaça le petit en retrait au fond, sur la paillasse et se tourna vers Arnold, qui comprit ce qu’on attendait de lui… Il était gardien de troupeau et le troupeau s’annonçait… Donc, au devoir !

Paco se retourna un instant, lorsqu’Arnold, quelque peu indécis hésita, et d’un signe de tête, lui donna son accord. Il n’en fallait pas plus !

Arnold se transforma tout naturellement en couveuse, repliant ses courtes pattes sous lui, poussant de son groin le petit, il alternait les poussées du groin qui se voulaient rassurantes et réconfortantes, alternées de petites léchouilles, lorsque soudain, Miellye apporta le deuxième petit, annonciateur d’une grande lignée alpageoise.

Après l'arrivée du second bébé alpageois, duquel son père s'occupa tout comme du premier, Alice sembla prendre une pause. Elle affichait un chaleureux regard de fierté maternelle, et ses petits avaient spontanément commencé à boire la tétée. Les heures passèrent, et Noctuel commença à franchement s'inquiéter. Tant bien que mal, il enjoignit Alice de recommencer à pousser, mais rien n'y fit. Noctuel ne tenait plus en place, il tournait en rond pour brûler un surcroit d'énergie et d'appréhension, transpirant abondamment.

Miellye, il faut faire quelque chose. Si les dix autres mini-alpageois allaient mourir dans le ventre de leur mère... Faudrait-il donc faire venir le docteur JRHouston. Bon, je sais, il n'est pas vétérinaire, mais sinon, que pouvons-nous faire??

Sujet: Re: La grotte Mar 01 Sep 2009, 14:30

À présent, c’était Noctuel qui était dans tous ses états… Miellye et Arnold observaient les parents et les petits qui faisaient déjà leur première tétée, sous les tendres regards des parents alpageois.

Lorsque les nourrissons eurent terminés de s’abreuver à satiété, Alice se leva avec énormément de précautions incitant les petits à faire de même, encouragés par les poussées paternelle sur leur arrière-train.

Miellye ne put retenir un "ohhh" d’émerveillement, lorsqu’ils furent debout, chancelants, tremblants, tout écartelés ce qui fit sursauter les petits qui retombèrent aussitôt sur la paillasse.

Paco, lança un regard désapprobateur à Miellye et se tourna vers les petits qu’il lécha pour les rassurer. Alice se recoucha et les petits se blottirent dans la toison maternelle, pour ensuite s’endormir.

Noctuel, mon époux, tu vois bien qu’elle a terminé de mettre bas ! Nul n’est besoin de médecin, de vétérinaire ou de quoi que ce soit. La nature a fait son œuvre et elle l’a bien fait !

Laissons-les se reposer maintenant. D’ailleurs, je crois que tu es fatigué. Va faire un petit somme pendant que je ramasse tout et que je prépare le repas.

Heureusement que Dark, Neige et les oiseaux surveillent les petits dehors. Tout ce monde doit être affamé.

Et je t’en prie ! À l’avenir, cesse d’écouter tout ce qu’on te dit !

Garde plutôt tes énergies à te creuser les méninges pour trouver des noms aux petits. On ne va tout de même pas les appeler les "mini-alpageois"!!!

C'est alors que Paco, heureux et fier mais comprenant l'état de nervosité de Noctuel, s'avança vers celui-ci puis, pour le rassurer, il lui léchouilla les oreilles avec grande affection.

Miellye et Arnold éclatèrent de rire. Le jugeant entre bonne pattes, elle le laissa planté là pour aller s’assurer que tout allait bien du côté des enfants, talonné par un Arnold pressé d’aller annoncer la nouvelle à sa fratrie adoptive.

Sujet: Re: La grotte Mar 01 Sep 2009, 23:53

Mais Miellye, ce voyageur semblait pourtant convaincu que les alpageois naissaient par treize à la douzaine... J'ai encore une fois été trop crédule, il faudrait bien que je me corrige sur ce point. Quoi qu'il en soit, tu as raison, il faut nommer ces braves bêtes. Car le nom est lié à l'identité et l'identité au destin. Euh, par contre, tu oublies un petit détail... On ne peut nommer des êtres dont on ne connait pas le genre. Pourrais-tu faire l'inspection intime qui déterminera si nos deux crias sont masculins ou féminins??

Sujet: Re: La grotte Jeu 03 Sep 2009, 03:28

Les petits aidaient leur mère en dressant la tablée alors que celle-ci préparait un excellent pot-au-feu.

Elle se retourna vers son époux qui venait les rejoindre et lui dit qu’elle irait plus tard, constater le "genre" des nouveaux venus.

Laissons-les se reposer un peu. La naissance, mon époux, est un moment épuisant autant pour la mère que pour les petits.

Toutefois, sans en connaître le sexe, que dirais-tu des noms de Alpa et Joie !!!

Tout le monde éclata de rire devant la bouche ouverte de Noctuel, qui semblait ne plus arriver à la fermer...

Sujet: Re: La grotte Dim 06 Sep 2009, 16:33

Miellye, je dois le dire et le redire devant tout cet auditoire (enfants et animaux dressèrent l'oreille, même Calicoquette, qui se montrait si rarement, craignant manifestement l'exubérance affectueuse d'Arnold): tu es un génie!! Alpa et Joie, mais ce sont des noms absolument appropriés et charmants. Suggestion adoptée.

Un peu plus tard dans la journée, Noctuel et Miellye firent l'inspection intime des nouveaux membres de la grottée, vérifiant les caractéristiques deux fois plutôt qu'une... enfin, il n'y avait pas vraiment de caractéristiques protubérantes: les deux jeunes alpageois étaient... des alpageoises.

Miellye, peut-être vois-je trop loin dans l'avenir... mais comment... comment ferons-nous pour trouver des maris à Alpa et à Joie, le moment venu??