4 Quartier des Oliviers: Green Peerl, Demeure d'Atchepttas

Visiteur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 03/05/2009

Alors qu'il dormait paisiblement, Snake fut interrompu dans ses songes par un effleurement. Toujours bercé par Morphée, il cru d'abord à la bise du vent, mais la douceur du souffle et la familiarité qui s'en détachait l'arracha de son inconscient juste au moment où il allait porter le coup de grâce à ses ennemis transformés en dragons.

Emergeant doucement, et malgré sa vue trouble, il perçut la silouhette de sa soit-disante compagne de voyage. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien, si bien qu'il pouvait percevoir son souffle d'une grande tendresse. Mais cela ne devait pas l'amadouer, il ne fallait pas oublier qu'elle était coupable de lui avoir posé un lapin, alors qu'elle lui avait demandé escorte.

Il fronça les sourcils, se releva à grande peine et prit un air légèrement sérieux.

- C'est maintenant que t'arrive ?! Humphf ... bon au moins tu n'as pas l'air d'avoir rencontré de problèmes lors de ton voyage, c'est au moins ça.

Puis il se leva et se faisant l'embrassa sur la joue. Avant de se diriger vers la porte du hall.

- Bien. Fais moi visiter puisque nous sommes là.

Atchepttas sourit aux propos de Snake et rougit légèrement lorsqu'il l'embrassa sur la joue. Elle lui dit

Je n'ai rencontré que des voyageurs sur la route, tu as du nettoyer pendant ton passage, c'est très gentil à toi ! Smile

Je me suis arrêtée pour souffler en taverne car je suis épuisée. J'ai aussi profiter de m'arrêter au marché afin de nous préparer un bon repas !

Mais pour l'heure tu as raison, je vais te faire visiter ma demeure.

Viens on commence par l'écurie !

Atchepttas se dirigea vers la porte de la cuisine et sortit après Snake. Elle l'emmena jusqu'à l'écurie qui était droit en face. Elle s'approcha ensuite de sa monture.

Voici donc mon étalon noir. Il est rapide et tiens le coup…. Avec tous les chemins que j'ai parcourus je n'ai jamais eu aucun problème !

Bien ! Si non à droite de l'écurie il y a un petit jardin. Heureusement qu'on s'en ai occupé pendant mon absence car si non ce ne serait qu'un terrain d'herbes sèches ^^

Il se fait tard, rentrons. Je vais te monter les autres pièces.

Atchepttas tira doucement sur le bras de Snake et le ramena au salon.

Donc comme tu as pu le constater, ici c'est mon salon, j'y passe la plupart de mon temps pour y travailler ou lire.

Elle pointa son doigt en direction de la bibliothèque.

Si tu t'ennuies tu as de quoi t'occuper, j'ai toutes sortes de livres…

Elle se dirigea ensuite vers l'escalier

En haut c'est les chambres, viens je vais te montrer, ca t'évitera de dormir sur le divan ! Crois moi c'est bien plus confortable !

Atchepttas lui adressa un petit sourire et monta à l'étage.

Elle s'arrête à l'entrée du couloir et indiqua la première porte.

Cette chambre ainsi que la 4ème sont assez grande.
Quant à la mienne c'est la 3ème. Si tu as un souci ou tu ne trouves pas quelque chose en cuisine ou au salon, n'hésite pas.
Tu as encore le choix entre les deux autres, c'est à toi de voir laquelle tu veux prendre !

Je vais redescendre préparer un bon repas, je ne sais pas pour toi mais je meurs de faim !

Atchepttas laissa choisir à Snake sa chambre et descendit l'escalier.

Visiteur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 03/05/2009

Le vicomte se laissa traîner de part en part de la demeure sans broncher, écoutant la présentation de son hôtesse. Apparemment, la maison ne semblait pas souffrir de l'absence de sa maîtresse, ainsi le séjour serait plus confortable.

Arrivé à l'étage, il ne prêta pas attention aux chambres qu'elle lui proposait, ne retenant que le fait que sa chambre soit la troisième. Le divan lui convenait pour le moment, ni trop dur ni trop mou, il s'offrait en reposoir satisfaisant.

Le ventre du nobliau commençant à s'agiter légèrement, il suivit Atchepttas jusqu'aux cuisines. Il prit une chaise et se posa dessus.

- Bien, voyons voir si tu manies les fourneaux aussi bien que ton épée. Que comptes-tu préparer ?

Atchepttas sourit et brandit un couteau en éclatant de rire

Hum. Gratin de pommes de terre et tranche de viande épicée.

Et si ca ne te convient pas, tu peux aller en taverne mon cher ! Twisted Evil

Bien, vas seulement au salon lire un moment, histoire que je prépare le repas tranquillement !

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Déçu de ne pouvoir assister au massacre des pommes de terre, le vicomte se dirigea vers le salon pour faire semblant de lire un livre.

Satisfaite, Atchepttas se noua les cheveux en un chignon et se lava les mains. Elle éplucha les pommes de terre puis les coupa en tranche qu'elle déposa ensuite dans un plan à gratin. Elle mélangea ensuite dans un pot : du lait de la crème et des épices puis versa le mélange sur les pommes de terres.

Remis ensuite quelques bûches dans sa cuisinière et déposa le plat sur un socle pour qu'il puisse cuir.

En attendant, elle prépara un mélange d'épices et en répartit sur les tranches de viande.

Elle profita aussi de sortir deux assiettes et deux verres ainsi que deux couverts.
Atchepttas sortit ensuite par la porte de la cuisine et descendit à la cave. Elle trouva ce qu'elle cherchait ! Une bonne bouteille de vin donnée il y a quelques temps par une amie...

Quelques minutes plus tard elle remonta et fit griller au dessus du feu. Le gratin était prêt. Elle le déposa sur la table et posa les viandes grillées sur une petite assiette.

A table !

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Poussé par la curiosité de contempler le résultat, Cédric se dirigea donc vers la cuisine. Apparemment, Atche' avait sorti le grand jeu avec les couverts et les victuailles, il y'avait même une bonne bouteille de vin sur la table. Manquait plus qu'une chandelle et des troubadours en fond pour que le décor soit réellement planté.

Il s'approcha de la table, inspecta les mets puis se posa sur une chaise. Il sourit à Atchepttas.

- Tout cela semble appétissant. Mettons-nous à l'oeuvre pour honorer ton travail, ma chère.

Atchepttas sourit doucement puis le servit un peu de gratin et une belle tranche de viande. Elle versa ensuite du vin dans son verre et lui dit :

Bon appétit mon cher. Rassures-toi tu peux manger et boire sans soucis, je n'ai rien empoisonné pour une fois ! Razz

Devant l'air soudain suspect de Snake, elle éclate de rire puis dégusta son verre de vin

Mmh pas mal. Il faudrait que je retourne chercher quelques bouteilles à l'occasion !

Atchepttas mangea ensuite son repas en silence, perdue dans ses pensées, à moitié somnolente. Ces derniers jours avaient été difficile pour elle et sa patience avait été mise à rude épreuve. Une bonne nuit de sommeil et elle se sentirait à nouveau d'attaque à combattre les éventuels problèmes.

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D'un calme olympien, l'aixois se mit en quête d'apprécier chaque bouchée du repas concocté par son amie ... Il sourit à la remarque de cette dernière lorsqu'elle mentionna le poison, apparemment, elle semblait bien le connaître depuis le temps.

Entre deux bouchées, il se délectait du vin couleur sang. Quelques miches de pains pour saucer son écuelle. Entre temps, il prenait le temps de regarder son hôtesse manger, une Atchepttas différente du château d'Aix-en-Provence. La regardant, il lui semblait que la vie devenait plus simple, plus calme, loin du tumulte de la Provence. Peut être que ... non, il chassa cette pensée de son esprit et se concentra sur les assiettes vides et la mine fatiguée d'Atche'.

Se levant ...

- Merci pour le repas. Si tu veux, je ferais la vaisselle pendant que tu iras te coucher. Ensuite j'irais également trouver le sommeil, demain il sera temps pour moi de retourner à Aix.

La voix de Cédric interrompit son planning pour les prochains jours, les personnes qu'elle devra rencontrer etc... Atchpettas releva les yeux vers lui puis regarda son assiette finie. Elle lui fit un joli sourire lorsque celui-ci la complimenta sur son repas et proposa de faire la vaisselle…Mais ses derniers mots lui firent perdre son sourire. Partir. Déjà. Atchepttas reporta son attention sur les assiettes et commença à les empiler….

…Merci pour le repas, ca me fait plaisir que tu aies aimé ! Je n'avais pas vraiment le temps non-plus de faire un grand festin ^^.
Je vais t'aider pour la vaisselle. Je ne vais quand même pas laisser un invité la faire seul !

Puis tout en lavant les couverts…

Tu..repars déjà à Aix ? On ne peut pas dire que tu aies pris le temps de visiter les alentours. Le lac est magnifique par ce beau temps ! Enfin…

Tendant une assiette propre à Cédric…

Malheureusement il faudra aussi que je parte… Je dois me rendre au château pour me droguer au thé à la camomille entre de crises de nerfs des conseillers comtaux…Oh joie et bonheur ! Je vais m'en faire une indigestion à force, mais au moins ca m'évitera de devoir crier encore plus fort !

Atchepttas sourit à cette pensée, il est vrai que ces derniers temps, elle avait choisi de ne pas dire le fond de sa pensée à certaines personnes histoire d'avoir un peu de repos pour ses oreilles et surtout moins de bêtises à entendre.

Mh…et je dois encore me rendre au Château d'Avignon pour voir Sherry. Décidément, on ne peut pas dire que je reste cloîtrée chez moi !

Elle regarda son invité ranger les couverts à leur place et lui sourit doucement. Elle n'avait passé que peu de temps en sa compagnie mais le fait qu'il est fait le déplacement, malgré sa réticence, jusqu'à Forcalquier, lui réchauffait le cœur. Elle s'approcha de lui et lui dit doucement

Cette fois-ci, je te propose de dormir dans une des chambres à ta disposition. Je ne veux pas que tu puisses te plaindre que tu aies dû dormir sur mon canapé deux nuits de suite ! Allez, viens, je ne sais pas pour toi, mais moi je suis morte de fatigue !

Atchepttas lui adressa un clin d'œil puis le tira délicatement du poignet afin qu'il la suive et attrapa de l'autre main un chandelier qu'elle lui tendit et un autre pour elle, afin d'éclairer leur chemin.
Arrivée à l'étage elle longea le couloir et s'arrêta devant la porte de la 4ème chambre. Elle se tourna vers ce cher vicomte et lui dit :

Je te propose cette chambre. Elle est assez grande et confortable. La mienne est jusqu'à côté. Si tu as un problème…n'hésite pas… Dit-elle en rougissant légèrement.
Bien…Passe une bonne nuit alors !

Atchepttas s'approcha doucement de lui se mit un peu sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur. Elle lui sourit puis déposa un baiser sur sa joue droite, respirant par la même occasion son odeur.
Puis elle détourna son regard et rougit encore plus.

Fait de beaux rêves…

La jeune femme fit demi-tour et se dirigea vers la porte de sa chambre, un sourire aux lèvres.

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Le temps passé et le départ approchait. Délaissé dans une chambre loin d'elle, seul ...

Il soupira et s'allongea sur le lit, bien que confortable, il ne parvenait à trouver le sommeil. Fixant du regard ce plafond, qui semblait vouloir s'aplatir afin de lui faire tout oublier.

Lui l'ancien militaire, haut stratagème de Provence, impuissant face à cet obstacle qui lui barrait la route du bonheur ... lui même. Il soupira et se décida a passé à l'action. Établir un plan, lancer un cheval de Troie et s'infiltrer dans la place forte pour en faire son territoire.

Il quitta la chambre en prenant un air faussement inquiet. S'approcha de la porte, qui en cet instant, lui semblait immense. Il frappa trois coups et après avoir quelques secondes pénétra dans la chambre. Se raclant la gorge ...

- Hem ... Désolé de te déranger. J'ai cru apercevoir des ombres rôdaient près de la bâtisse. Ayant appris dans la journée, qu'un noble de mon rang pourrait être la cible d'une attaque sous peu, je m'en voudrais de te faire courir un tel risque alors que tu m'as proposé aimablement l'hospitalité.
Comme ces scélérats ont pour habitude de s'en prendre à ce qu'il y'a de plus chère à leurs victimes, je n'ai pas envie qu'il t'arrive malheur ...

Puis prenant un temps de réflexion pour que l'information soit bien passée, il conclut.

- Donc euh ... si ça ne te dérange pas, je vais monter la garde près de ton lit, sur une chaise bien entendu ... Tu comprends, il faudrait que je puisse intervenir rapidement en cas d'intrusion ...

Allongée…dans l’herbe…un champs de fleurs…milles couleurs…ne pensant à rien d’autre qu’aux nuages éventuels qui pourraient brisé ce beau soleil….
Soudain une guêpe vola autour d’elle. Elle émit un bourdonnement grave, puis commença à parler…cible d’une attaque…tel risque…hospitalité..bzzzzz…bzzz. La jeune femme regarda la guêpe d’un drôle d’air…Pourquoi une guêpe parle ? C’est bizarre. Ce n’est même pas normal !

Atchepttas sursauta et poussa un pti cri. Elle ouvrit les yeux et regarda autour elle. Elle était dans sa chambre…Un homme lui parlait..Cédric !...
Elle releva ses draps vite fait jusqu’au menton et le regarda surprise. Elle écouta la fin de sa phrase. Perplexe.

Qu’est ce que tu… ! Tu aurais pu frapper ! Je …dormais… Tu veux monter la garde ici ? Pourquoi ? Il y a un danger ?

Atchepttas enroula ses draps autour de son corps et regarda par la fenêtre. Rien.
Elle le regarda encore plus surprise…

Tu es sûr que ca va, Cédric ?

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Quelque peu véxé de ne pas avoir été écouté, mais toujours sous le charme des formes voluptueuses qu'il avait pu apercevoir, il fronça les sourcils en maugréant.

- Hum non rien ... je serais dans les parages quoi.

Il partit se caler près de la fenêtre afin de profiter du clair de lune. Après tout, il était avec elle, c'était le principal.

Elle le suivit du regard puis se regarda et rougit

Hum...Tu..peux te retourner s'il-te-plaît ?

Atchepttas attendit patiement qu'il lui tourne et attendit quelques secondes au cas où il feinterait. Puis elle attrapa rapidement une chemise de nuit et l’enfila. Elle ferma ensuite les boutons.

C’est bon tu peux te retourner…

Elle se dirigea vers son armoire et sortit un long fourreau. Elle sortit rapidement son épée familiale et la contempla un instant. Puis elle s’approcha de Snake et lui sourit.

Si tu n’arrives pas à t’en sortir seul, je me ferai un joie de t’aider mon cher ^^.

Avant qu’il ouvre la bouche…

Bien que je sais que tu te débrouilles très bien tout seul.

Elle adressa un clin d’œil puis regarda par la fenêtre. Un frisson lui parcourut le corps et elle trembla sous l’effet.

Brrr, pas très chaud cette nuit…

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L'ancien chevalier qu'il était admira l'épée qu'elle tenait à sa juste valeur, ainsi ne voulait'il pas en tâter. Les croisades étant si loin, il avait bien rouillé depuis le temps.

Le mélange épée et chemise de nuit rendait Atchepttas irrésistible, toutefois, connaissant son caractère de cochon, il lui sembla plus sage d'en rester là pour cette fois.

Il souria quand elle parla de la fraicheur de la nuit.

- C'est vrai que le temps s'est légèrement rafraichît, bien que l'été approche, nous n'en sommes pas encore rendu.

Il perdit son regard dans le clair de lune, puis soupira.

Bien, il se fait tard. Navré de t'avoir reveillé, je pense que je vais aller rôder encore un peu dans les couloirs, afin de vérifier qu'aucun intrus n'a pu s'y introduire.

Esquissant un sourire, il se dirigea vers la porte de la chambre.

Atchepttas le regarda partir puis fit un pas et l'attrapa par la main pour l'arrêter. Elle le regarda sans trop quoi dire puis se blottit contre lui, rougissant de tout son être. Elle lui dit d'une voix douce...

M..Merci de vouloir me protéger...

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Alors que s'en allant, sa vie allait redevenir aussi morne qu'habituellement, avec seule satisfaction le fait de pouvoir détruire les hypocrites et les plaies qui ornaient la Provence, voilà que sa vie semblait sur le point de prendre un nouveau tournant.

Il sentait sa main chaude et pourtant si frêle malgré son actif militaire. Désormais son corps était blotti contre le sien, la scène paraissait irréelle. Il pouvait ressentir sa respiration. Le coeur du vicomte se mit à battre anormalement fort, même lors de batailles il n'avait ressenti tant d'appréhension.

Ce n'était pas le moment de flancher, il fallait se montrer confiant. Il prit le visage d'Atche' entre ses deux mains, sans brusquer le mouvement, puis plongea son regard dans le sien afin de s'y perdre.

Ravalant sa salive, il rapprocha son visage de celui de la jeune femme. D'une trentaine de centimètres, la distance fondit rapidement à quelques centimètres.

Bientôt ses lèvres toucheraient les siennes ... ou pas.

Atchepttas sentit soudain son cœur se réchauffer. Celui-ci même qui s'était pourtant congelé afin de retarder les fissures causées par la perte d’un être qu’elle avait aimé. Des personnes avaient beau eu la patience de le faire changer d’avis, mais la raison était toujours plus forte que son cœur, afin que celui-ci ne s’y reprenne plus à deux fois.
Pourtant cette fois-ci, son cœur battait vite, elle sentait une bouffée de chaleur envahir son corps et son âme. Elle avait l’impression d’être toute légère. Elle sentit la main chaude de Cédric lui lever avec douceur le visage. Cette fois-ci elle ne put détourner le regard. Hypnotisée, elle plongea ses yeux dans les siens. Elle le sentit se pencher vers elle. Son rythme cardiaque accéléra encore plus faisant danser son cœur. Elle sentit son souffle sur sa peau, sa bouche commença timidement se rapprocher de la sienne. Atchepttas baissa légèrement les paupières et laissa ses lèvres guider celles du jeune homme.

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Leurs lèvres se touchaient à présents, la douceur de celles-ci étonnèrent le vicomte. Il la serra contre lui plus fort, de peur qu'elle ne lui échappe. Bien sur, il avait connu pas mal de jouvencelles et avait pratiquer quelques cuissages par-ci par-là, mais il n'était clairement pas habitué à embrasser une femme dont il éprouvait des sentiments à son égard. La nature même de ce sentiment lui semblait inconnue, habitué qu'il était à fréquenter la jalousie, la haine et autre, sur les longs sentiers de Provence.

La serrant toujours plus fort pour ne pas relâcher l'étreinte, lentement mais surement, il entrainait son aimée vers son lit. Bien sur, savoir qu'elle n'était qu'en chemise de nuit, et que son corps bouillonnant n'attendait qu'une occasion de s'offrir à lui, n'était pas fait pour calmer ce désir d'union ...

Mais sa principale pensée était surtout d'être installé confortablement avec elle pour profiter de cet instant unique et magique en sa compagnie. Glissant sa main dans ses cheveux, il tentait tant bien que mal, de rester un gentleman ...

Elle sentit sa main dans ses cheveux.
Elle sentit son coeur cogner contre le sien.
Elle sentit sa chemise s enlever et le contact chaud de sa peau contre son corps.
Elle sentit son souffle dans son cou et ses mains glisser le long de son corps.
Elle sentit ses cuisses s'écarter légèrement.
Enfin, elle sentit qu'elle ne faisait plus qu'Un avec lui.

Elle entendit leur respiration s'accorder.
Elle entendit leur gémissements devenirent plus réguliers.
Enfin, après ce qui lui avait semblé être un éternité, elle entendit leurs battements de coeur commencer à se calmer.

Elle sentit la pression contre son corps diminuer et leur êtres se séparer à nouveau.
Elle sentit son coeur battre, plus doucement, lorsqu elle se blottit contre lui.
Elle sentit sa respiration devenir plus lente jusqu'à être presque inaudible.

Enfin, petit à petit, elle sentit la fatigue prendre le dessus et les bras de Morphée l emporter vers un autre monde.

Un monde différent de celui des merveilles; un monde différent de celui- ci.

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Le jour pointait timidement son nez, ne voulant pas mettre fin à cette nuit magique. Le vicomte écarquilla lentement les yeux, ne voulant pas revenir à la réalité, souhaitant encore profiter de ces moments avec elle. Les oiseaux commençaient doucement à se poser sur les branches près de la fenêtre, pour réveiller le couple de leur chant mélodieux. Se tournant vers sa douce, il se prit à la contempler dormir.

Des affaires l'attendaient à Aix-en-Provence, il lui fallait rentrer au plus tôt. C'est pourquoi, à contre-coeur, il se glissa du lit sur la pointe des pieds pour remettre ses habits. Il ne pouvait malgré tout cessé de regarder le corps nu d'Atche', de s'attarder sur son visage aux traits paisibles.

Il soupira de devoir la quitter, mais sa place n'était pas à Forcalquier. En faisant le moins de bruit possible, il descendit à la cuisine pour boire un canon de rouge avant de prendre la route. Bien qu'il était encore tôt, les cigales promettaient déjà une journée caniculaire sous le soleil de Provence.

Alors qu'il s'apprêtait à quitter la demeure de sa compagne, il réfléchit un instant. Partir comme un voleur serait plutôt mal vu, et la connaissant, elle lui enverrait surement une pioche dans la tête à leur prochaine rencontre. Il fit demi-tour sur lui même et reparti dans la cuisine. Quoi de mieux qu'un déjeuner au lit pour montrer son attachement ?

Il se mit donc en quête de bouts de pains et d'une brique de beurre accompagnée d'un miel succulent. Peut être enduirait'il Atche de ce miel un de ces jours ... enfin là n'est pas l'histoire. Il fit moudre du café frais par le marchand ambulant qui passait non loin de là. Par chance, Perrette, la laitière avait effectué la livraison journalière.
Il se rendit également au jardin pour y cueillir une rose et l'y déposer dans un petit vase d'argent. Mettant le tout sur un plateau, il se rendit dans la chambre où dormait encore la belle.

Il déposa le plateau sur sa table de chevet et s'assit près d'Atche, se penchant sur elle et l'embrassant pour la reveiller.

Atchepttas sentit quelque chose sur sa bouche. Elle ouvrit doucement les yeux, encore à moitié endormie. Elle referma plusieurs fois ses paupières à cause de la lumière puis aperçut Cédric penché sur elle. Elle lui sourit doucement.
Atchepttas ramena ses draps jusqu'à son torse bien se mit assise dans son lit et lui dit

Bonjour toi ! Mh je vois que tu es bien plus matinal que moi !

Puis elle aperçut un plateau sur sa table de chevet et regarda Cédric surprise.

Tiens ? Un déjeuner au lit ? Hé bien ! Merci ! En plus avec une rose. Moi qui adore cette fleure !

Elle l'embrassa doucement puis rapprocha délicatement la table de chevet près d'elle et attrapa la tranche de pain qu'il lui avait fait et y mordit dedans. Puis elle le regarda un peu plus attentivement et soupira

C'est délicieux merci beaucoup !

Mh...c'est vrai...tu dois repartir pour Aix...j'avais oublié...

Visiteur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 03/05/2009

Le charmeur de serpents regardait sa douche prendre le petit déjeuner, cela semblait lui convenir, pour son grand plaisir. Puis il prit un air plus grave.

- Oui, je pars tout à l'heure ... tu vas beaucoup me manquer chérie.

Il soupira.

- Tu sais, il y'a toujours des appartements sur Aix-en-Provence normalement. C'est un peu cher mais ça peut valoir le coup et nous permettre d'être plus souvent ensemble.

Elle lui sourit puis lui caressa doucement son visage.

Toi aussi tu vas me manquer... Il serait effectivement bien que je prenne une résidence secondaire à Aix. J'espère en trouver...Je te rejoindrai quelques jours plus tard lorsque j'aurai fini mes affaires ici.

Elle s'enroula ensuite de son drap et se dirigea vers son armoire. Elle ouvrit une des porte afin de s'en servir pour s'habiller tranquillement et choisit une robe rouge. Elle l'enfila rapidement puis noua ses cheveux en une queue de cheval basse. Elle retourna ensuite vers Cédric et lui sourit.

Bien il est temps de t'aider à partir. Je vais préparer ton cheval

Atchepttas lui prit doucement la main puis se dirigèrent ensemble vers l'écurie.

Visiteur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 03/05/2009

Avec mélancolie, le vicomte suivit Atche' vers les écuries. Une fois sortie, il s'arrêta quelques instants pour s'imprégner de l'image de la demeure. Puis se dirigea vers son départ.

Grimpant à califourchon sur Destiné, sa jument de voyage, il prit le soin de s'encapuchonner pour paraître plus mystérieux sur les routes.

Il contempla le visage de la maîtresse de maison, aussi beau que le ciel azur. Il se pencha pour l'embrasser une dernière fois, puis fixant l'horizon, s'éloigna au galop.

- A bientôt serpentine ...

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